Les inconvénients du béton dans la construction

Le Béton

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Lumière sur les inconvénients du béton

Malgré ses multiples atouts, le béton renferme aussi quelques inconvénients qui méritent d’être soulignés.

La complexité de la mise en œuvre du béton

La pose

  • Dans la majorité des cas, il est préférable de confier la réalisation et la mise en place d’une construction en béton à des professionnels. En effet, c’est une opération assez complexe qui nécessite des connaissances précises et des outils adéquats pour assurer le succès du chantier. Dans le cas contraire, cela peut favoriser la formation de fissures et créer des malfaçons. Pour une pose dans les règles de l’art, il faudra bien préparer le support, réunir les matériels appropriés, mais surtout respecter le temps de séchage du béton. Mais par-dessus tout, il ne faut pas sous-estimer l’importance du dosage. Et même si un ouvrier ayant de l’expérience dans le gros œuvre pourra savoir appliquer/poser du béton, il n’est pas à l’abri d’erreurs sur le dosage de ces différents composants. C’est pourquoi les bétons prêts à l’emploi existent.
  • En outre, le béton doit toujours être en mouvement sous peine de durcir. Cette particularité du matériau oblige l’utilisation de toupies lors de sa fabrication sur place, ainsi que de camions à toupies/malaxeurs lors de son transport. Pour ces raisons (également lors de son transport), la livraison du béton rythme le chantier et contraint ses plannings. Pendant la phase de prise, il est important de protéger le béton contre les intempéries et les éléments étrangers qui pourraient altérer sa composition. En l’occurrence, l’eau influence énormément la résistance finale du matériau.

Le dosage

  • Sa mise en œuvre est difficile et dépend de la bonne exécution des coffrages dans lesquels elle a été réalisée, mais aussi de sa composition. Le béton doit avoir une teneur en eau strictement limité au minimum compatible avec les exigences d’ouvrabilité et d’hydratation du ciment (voir résultat expérimental par vérification par le cône d’Abrams). Si le béton n’a pas été correctement vibré pendant sa transformation, il peut contenir des bulles d’air non désirées. A titre d’exemple, l’avantage des bétons autoplaçants est qu’ils imposent des coffrages parfaitement étanches, résistants et sans défaut, car sinon leurs empruntes « négatives » seront visibles lors du décoffrage. Cela impose de faire des coffrages par paliers (jusqu’à 2,8m de hauteur en moyenne).

Le béton est un matériau corrosif, irritant et poreux

Qualifié de matériau corrosif et irritant, le béton peut provoquer des desséchements de la peau et de graves brulures. C’est pourquoi lors de la pose, il est obligatoire de porter des EPI (Lunettes de protections, gilet, gants, bottes, masque…). Sa poussière peut affecter les voies respiratoires si l’on travaille avec du ciment. Ainsi donc, il est à manipuler avec précaution. Les propriétés poreuses du béton font également que s’il se destine à rester apparent, un traitement hydrofuge devient nécessaire. Cette mesure devient nécessaire pour prévenir des effritements dus au gel et du développement des salissures en extérieur. Et plus généralement, le béton brut ne permet pas de ragréage ou mise en place d’un enduit de finition dans le but de l’aplanir (si la qualité structurelle n’est pas mise en péril).

Les inconvénients liés à la porosité du béton

Le béton a plusieurs inconvénients liés à son entretien. S’il ne l’est pas, il peut rapidement avoir l’air sale et/ou dégradé. Pour cause, c’est un matériau présentant une certaine porosité. Il est donc nécessaire de saturer ses pores afin d’éviter que les taches n’y pénètrent et donne au béton un aspect délabré. D’autre part, le béton est aussi sensible aux variations de température comme tous les matériaux. Il peut se fissurer et rompre à cause de légers déplacements verticaux ou horizontaux. Pour éviter cela, il faut penser à installer des joints de dilatations. Ces derniers ont la réputation d’être solides et évitent les cassures et les fissurations. Ils permettent de stabiliser la structure en béton en subdivisant celle-ci en petits panneaux indépendants. Les joints de dilation sont très efficaces pour limiter la pression exercée par le vent sur les ouvrages.

Le béton contribue à la dégradation de l’environnement

Parce que le béton est le matériau le plus utilisé, ses impacts sur l’environnement sont devenus non négligeables. Tout d’abord, ce matériau a tendance à amplifier les contraintes climatiques. Il est à l’origine de près de 4 à 8% des émissions de CO2 à travers le monde dont la moitié est générée au moment de la fabrication du ciment. C’est aussi un grand consommateur d’eau. Il est connu pour absorber approximativement un dixième de l’eau utilisée dans l’industrie mondiale. Sans parler de l’effet d’ilot de chaleur dans les villes où le béton absorbe la chaleur du soleil et les gaz d’échappement des climatiseurs voire des voitures.

En outre, le béton favorise la pollution en aggravant notamment les problèmes de maladies respiratoires. On peut considérer comme sources de pollution aussi bien les cimenteries que les camions destinés à transporter des matériaux vers les chantiers. D’ailleurs, le béton en soi est un matériau polluant de par sa production de ciment. Il nécessite une phase de cuisson de la roche dégageant ainsi une forte émission de CO2. En moyenne, 1 tonne de production de ciment représente environ 900kg de CO2. Cela équivaut à environ 8000 km parcouru par une voiture (112gCO2/km en moyenne en France, chiffre 2019). C’est la raison pour laquelle les industries cimentières tendent à essayer de limiter ces impacts en effectuant des recherches poussées sur cette problématique.

D’autre part, tous les types de béton présentent des inconvénients qui leur sont propres. Il est donc important de s’informer sur les faiblesses du type de béton avant de le choisir.

Fragilités face aux intempéries lors de la prise du béton.

De façon générale, pour tous les bétons, il faut les protéger de l’eau / Intempéries lors de la prise sous peine d’altérer le pourcentage en eau de leur composition initiale. A terme, cela altérera forcément la résistance du béton. Et donc de ce fait, il ne faut pas ajouter plus d’eau que nécessaire pour changer la consistance du béton.

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